Crapahut

Club Omnisports – Ste Foy Les Lyon

ped_01-08-2022 GR5

CRAPAHUT – Eté 2022, GR5 de St Gingolf à Bourg St Maurice – 1er au 12 août

 

Jour 1 : Lyon/Novel 960 m, lundi 1er août.

Journée caniculaire en ce lundi 1er août, comme les précédentes de juillet. Cette année rendez-vous sur le quai de gare de la Part Dieu à 8h30, pour notre départ randonnée. La perspective de nos quatre heures de train jusqu’à Thonon en wagon climatisé nous fait relativiser la chaleur ambiante. Une première partie de notre groupe de dix se retrouve dans le hall pour un café rapidement avalé, avant de rejoindre le quai à la recherche de notre train. Première surprise en découvrant de l’extérieur notre TER qui semble ressorti des hangars, en attente de départ à la casse ! Impression confirmée en grimpant à l’intérieur où les sièges témoignent d’une utilisation et usure appuyées ! Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse se dit-on !!!

Ce fut au-delà de nos espérances, dès Seyssel où les premiers signes de faiblesse se sont manifestés pour finir par un arrêt complet du train !! Coup de bol, la locomotive (ou son chauffeur…) a choisi un quai de gare pour tomber en panne ! Cela s’avèrera nettement plus confortable pour les commodités d’usage ! Conséquences immédiates, rupture de la climatisation, ouverture des portes et transhumances extérieures pour permettre à chacun de se livrer à ses ablutions personnelles et sanitaires… cela tient un peu de l’exode sur le quai de gare ! Tout le monde cherche un bout d’ombre le long des wagons, les agents SNCF, dépourvus d’informations concrètes sur la suite, tempèrent comme ils peuvent l’atmosphère… de l’eau circule mais aussi des odeurs nauséabondes caractéristiques qui nous conduisent à nous isoler ailleurs.

Hélène part en quête de plan B. Une première option se dessine : il existe un bus régulier à 13h15 pour Bellegarde, gare initiale de notre changement de train. Faute de lisibilité immédiate sur la suite, nous validons cette option dans l’idée de progresser « au plus vite » sur notre itinéraire. En attendant, nous partons nous installer sur les bords du Rhône dans l’optique d’un pique-nique bucolique, vite mis à mal par une invasion d’insectes inconnus au bataillon ! L’aventure se poursuit : annonce de la SNCF qu’une locomotive secours va être envoyée, pour tracter la nôtre dans le but de revenir en arrière sur Culoz… La perspective de rejoindre Novel en soirée se complique… jusqu’au changement de programme ! Finalement la locomotive défaillante va être poussée jusqu’à Bellegarde !!! Nous retrouvons espoir, oublions le plan B et nous nous précipitons dans les wagons surchauffés, en quête de nouveaux sièges ! Départ imminent, poussés à 30 km/h !! On a tout le loisir de scruter le paysage défilant au ralenti !

Enfin arrivés à Bellegarde, nous récupérons une correspondance, directement jusqu’à Evian. Pour notre plus grand bonheur, la rame TER est flambant neuve, digne d’une 1ère classe ! Mais chargée à bloc, entre les valises qui s’entassent et les passagers qui cherchent tant bien que mal à se poser quelque part… Cerise sur le gâteau, la SNCF nous régale !! Après nos bouteilles d’eau, distribution d’une boîte-carton repas dont l’usage insoupçonné ravira quotidiennement Nathalie !! Et pour la plupart, constitution d’un stock repas pour les jours à venir ! Une petite fille en partance pour sa première colonie de vacances assure l’animation ! La liaison bus de 13h15 pour St Gingolf est oubliée depuis longtemps, on mise alors tout sur celle de 17h15 !

Parvenus à Evian sur les rives du lac et ses aires engazonnées, pause contrainte dans l’attente du prochain bus pour St Gingolf… Absence de glacier ou brasserie engageante, flânerie sur place pour profiter de la vue sublime sur le lac et Lausanne en face. Le bus accusera lui aussi un certain retard et nous atteignons enfin notre point de départ du GR à 18h30 pour démarrer notre randonnée !!! Et quelle entrée en matière ! Montée commando jusqu’à Novel pour assurer une arrivée dans les horaires du dîner ! 1h40 annoncée, 1h15 suffiront !

Notre parcours du combattant depuis Lyon sera grandement récompensé par un lieu d’accueil luxueux et raffiné, « Les chemins du Léman » ! Son restaurant, son dortoir, le service à table et l’assiette nous font vite oublier le marasme de cette épopée SNCF ! Nos papilles se régalent dès l’entrée avec un improbable carpaccio de melon, jambon cru et pesto ! Un délice ! Le reste sera en harmonie, nous partons nous coucher heureux, fatigués mais sourire aux lèvres.

Bilan : Lyon-St Gingolf… 10 heures ! St Gingolf-Novel : D+ 560 m / 4,5 km

 

Jour 2 : Novel 960 m – Refuge Dent d’Oche 2114 m,  mardi 2 août.

Confirmation de notre option 4* avec le petit déjeuner gastronomique et pantagruélique ! Autant dire que l’on ne retrouvera pas l’équivalent durant les 11 prochains jours ! Départ à 9h15, l’estomac bien rempli. Tout le monde a été ravi par cette halte sympathique qui donne envie de créer le GR5 en étoile !!!

Montée dans le village à travers les quelques habitations des 55 âmes qui le peuplent à l’année ! Nous récupérons le sentier avant de nous retrouver à slalomer dans les alpages en évitant au mieux les bouses fraîches, sauf pour les participantes happées par le paysage ! Rapidement nous dominons le lac, majestueux. Montée au col de la Neuva puis Col de Rebellion.

Pause et séchage tee-shirt avec vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc. Tous les plans en perspective sont époustouflants ! Chacun y va de sa lecture de paysage. En contrebas le chalet visible nous laisse espérer buvette et bière, manque de bol on attaque la grimpette dans l’autre direction, estampillée « vertigineuse », pour le refuge de la Dent d’Oche ! Rangement des bâtons encombrants au profit des prises manuelles et des chaînes, libre choix personnel. Cette petite grimpette sympathique nous permet d’oublier définitivement le petit-déjeuner et préparer l’estomac pour le casse-croûte attendu ! Nous atteignons le refuge vers 13h45. Le point de vue est à nouveau superbe sur tout le lac à nos pieds et l’enchainement des perspectives montagneuses toutes plus magiques les unes que les autres !

Le casse-croûte est bienvenu en terrasse, option SNCF pour certains, mais bières à l’unanimité pour tous ! Quelques modestes s’en tiennent aux 33 cl, les assoiffés attaquent la cure de pintes !

Prises de marques dans le dortoir, emplacements privilégiés préemptés d’office par nos deux « repéreurs » ! Pas de rotation douche à espérer, la restriction d’eau étant de rigueur sur cette étape. Nous profitons de la douceur et fraîcheur des lieux pour une après-midi farniente, voire studieuse pour Béatrice qui révise son espagnol (grâce au poids minimal du livret rendu transportable), et nous resteront dans notre jus pour la nuit !

19h30 sonnent l’heure du dîner. Niveau sonore élevé, merci la communauté irlandaise, et mise en route du sauna le temps du repas… On suffoque autour de la table, température ambiante maintenue par le service de la soupe, délicieuse au demeurant ! Georges installe un logiciel pour ensuite départager les tranches de saucisse de Morteau, tentant de ne léser personne. Sans compter le service des pommes de terre, avec ou sans lait, ou juste un peu selon certaines. Il regrette déjà de s’être emparé de la cuillère de service !!! Sauvé par la tomme découpée qui ne pose aucun problème, le débat tourne alors autour de la croute, ou pas, ou juste un peu grattée ! Unanimité pour clore le repas avec un savoureux gâteau pommes-amandes aux effluves de rhum pour le plus grand bonheur de tous !

Séance coucher de soleil sur le lac, chacun cherchant à capter dans la boîte le moment le plus propice. La veillée s’annonce plus agitée dans le dortoir. Les Irlandais ayant squatté notre plateforme extérieure, l’endormissement se présente sportif sous le niveau sonore envahissant. Mais c’était sans compter l’action de Béatrice, délaissant l’espagnol, pour une intervention ferme et efficace, in English dans le texte ! L’extinction des feux peut prendre le dessus et Morphée le relais ! Nuit plus ou moins réparatrice selon chacun.

Bilan : D+ 1210 m / 8 km

 

Jour 3 : Refuge Dent d’Oche 2114 m – Refuge de Bise 1526 m,  mercredi 3 août.

3ème journée de météo ensoleillée. Nous retrouvons pour le petit-déjeuner de 7h30 la ruche de la veille, chacun tentant de récupérer sa tranche de pain et de brioche, tout en négociant le bout de beurre qui semble rare… on regrette forcément les Chemins du Léman ! A 8h30, tout le monde est prêt malgré la bataille pour les commodités d’usage !

Nous attaquons la belle grimpée vers la Dent d’Oche, option mains ou chaîne pour évoluer vers le sommet. Tout est à nouveau grandiose à 360°, c’est juste impressionnant d’osciller entre le lac majestueux et la chaîne des Alpes en intégralité ! La vigilance sur le terrain nous fait souvent baisser les yeux, mais quel spectacle s’offre en permanence !

Nous progressons en sécurité tout en restant concentrés pour sortir au col, avant d’atteindre notre point culminant. Petite pause récupération vers 10h30, juste avant de profiter du spectacle d’un troupeau de bouquetins mâles aux cornes phénoménales ! Nous cheminons ensuite des Portes d’Oche au col de Pavis, lieu de notre pause casse-croûte vers 12h45, face au bout du lac et à Montreux, à nos pieds. Et toujours avec des points de vue exceptionnels sur les montagnes surplombantes ou les différents massifs entre Suisse et Alpes françaises. Un pur régal !

L’air frais qui circule de temps en temps fait l’unanimité, le cheminement sur le terrain très sec, voire escarpé, nous chatouillant bien les jambes et nous assoiffant les papilles. La descente est belle au-dessus du lac de Neuteu, puis par le col de Bise avant d’atteindre  le refuge de Bise où la perspective d’eau potable et de bières fraiches motivent d’autant la troupe ! Arrivés vers 15h15 au refuge, nous prenons possessions des lieux et les activités multiples animent la ruche Crapahut entre douche, lessive, vaisselle et grosse mousse ! Option 50 cl quasi générale. Marie-Régine se laisse séduire par la formule Pression Génépi… malheureusement peu à la hauteur de ses espérances ! On savoure une fois de plus la douceur de cette suite d’après-midi au son des cloches des vaches locales et accompagnés des biquettes peu craintives.

Le refuge est agréable dans son environnement extérieur, mais assez impersonnel quant à l’accueil et l’ambiance. Un vent de tension et d’exaspération semble régner compte-tenu de l’attitude de certains hôtes peu précautionneux. Toutefois nous bénéficions d’un dîner au calme, dans une pièce à part ; la soupe à la tomate est appréciée, suivie d’une platée de polenta (qui manque de gorgonzola selon Victor !) accompagnée de haricots verts (en boîte…) et de diots maison au bœuf, plutôt savoureux. La tomme nous réconcilie avec la production locale. On se contente d’une crème caramel (Alsa…) à défaut de tarte aux myrtilles à la carte ! La nuit sera réparatrice pour les utilisateurs de boules Quiès, les autres subiront les bruitages d’un occupant lourdement malade dans la nuit…

Bilan : D+ 490 m ; D- 1110 m / 9,5 km

 

Jour 4 : Refuge de Bise 1526 m – Refuge de Trébentaz 1866 m,  jeudi 4 août.

La livraison du pain n’étant pas assurée plus tôt, le petit-déjeuner est programmé à 7h30. On baisse de qualité de jour en jour et la frustration grandit ! Le départ est orchestré pour 8h30. La température matinale plutôt fraiche ravit chacun avant d’entreprendre la montée au col. Du sommet, nous redécouvrons la vue plongeante et superbe sur Montreux. La descente sur La Chapelle d’Abondance prend un caractère « sportif et périlleux » lié aux quelques menues chutes sans conséquences mais surprenantes ! Le terrain caillouteux nécessite vigilance !
Le village n’a rien à envier à la Suisse toute proche, les balcons croulent sous les fleurs et inondent de couleurs les façades des chalets.

Nous prolongeons notre itinéraire par un long replat le long de la Dranse en quête de zones d’ombre avant de retrouver la pente ascendante. Belle transpiration assurée jusqu’à une petite clairière adoptée pour la pause casse-croûte. Salade  de riz du refuge, d’aucuns auraient apprécié un peu de thon et de tomates !

Nous redémarrons à 13h30 en prévision de la dénivelée de l’après-midi et de la chaleur pressentie. Les petits passages nuageux nous sauvent la mise ! Belle grimpette dans les alpages pour arriver au charmant refuge de Trébentaz (« Trébente » pour les habitués !). Consignes pour la douche et trace directe vers notre traditionnelle  pression 50 cl ! Séquence douche en extérieur parfaitement orchestrée puis étendage lessive sous le regard bienveillant des Zoos locaux, croisement entre yak et zébu !

L’accueil du refuge est remarquable, tout comme le repas du soir très soigné : délicieuse soupe maison à la tomate agrémentée de son petit carré de beurre frais et de sa ciboulette ciselée, du jardin ; savoureuses saucisses locales au chou cuite dans du lait et sa nouvelle touche de beurre frais ! On succombe pour le rab… à regret en découvrant le plateau de fromage à volonté !!! Abondance à tomber, tomme excellente et reblochon. Sans compter le dessert… à la carte où chacun choisit sa touche finale entre tarte aux myrtilles, tarte à la noisette, fromage blanc myrtilles ou ciboulette pour le plus grand bonheur de Victor ! Un début d’orage lointain et la pluie nous rapatrieront plus vite que prévu dans le dortoir.

Bilan : D+ 1170 m ; D- 800 m / 13 km

 

Jour 5 : Refuge de Trébentaz 1866 m – Refuge du Chésery (Suisse) 1981 m,  vendredi 5 août.

Le petit-déjeuner est programmé à 7h. La prestation est toute aussi appréciable que la veille et confirmée avec le service du pique-nique, aux antipodes du Chalet de Bise ! Assortiment de charcuterie maison et fromage du plateau, pain digne de ce nom ! Nous démarrons à 8h pour assurer une arrivée avant l’éventuel orage annoncé dans l’après-midi.  L’itinéraire attaque par une montée appuyée en quittant Trébentaz jusqu’au passage de la pointe des Mattes où la vue est plongeante sur de nouveaux alpages. Nous poursuivons notre route aux sons des clarines en slalomant une fois de plus autour d’impressionnantes bouses de vache ! Arrivés au col de Bassachaux, petite pause-café récréative bien appréciée, sous le soleil, avant de repartir dans l’ambiance plus touristique des Portes du Soleil où cohabitent vététistes électriques, ou pas, casques, bâtons, promeneurs en baskets. On retrouve à regret l’univers des remontées mécaniques au détriment des vaches et leur musicalité alpestre. Belle consolation avec le Cervin qui se dessine au loin.

Nous rejoignons le col du Chésery pour la pause déjeuner où chacun trouve son espace profiter des agapes de Trébentaz. Ensuite direction la Suisse et arrivée rapide au refuge du Chésery. Charmante ferme familiale aménagée avec goût et typique de l’habitat montagnard. Installation dans un mini dortoir, complété par quatre couchages au sommet d’une échelle et sous le toit, faute de places. L’appel de la pinte nous conduit en terrasse où l’éventail des bières locales ne peut que nous combler ! Bonne désaltération générale avant lavage au lac, pour le plaisir et par nécessité, pénurie d’eau oblige !

La baignade est revigorante et des plus appréciables, traversée du lac en aller-retour, température estimée entre 18 et 20 degrés. Sous le regard insistant de la tribu Crapahut et sans issue de secours, passage baignade obligé pour un sympathique randonneur parisien dont l’épouse ne parvenait pas à le faire entrer dans l’eau !

La troupe se retrouvant dessalée, dépoussiérée, et le linge rincé, retour au refuge pour notre traditionnelle fin d’après-midi détente… enfin presque, le noyau d’infirmières Crapahutiennes s’attaquant alors aux points de suture de Victor ! Mission réussie avec grand succès !

Quelques gouttes et coups de tonnerre, associés à une baisse de la température incitent l’assemblée à rejoindre l’intérieur. Temps lecture avant diner. Une belle tablée est dressée dans la salle commune du refuge, ambiance bois chaleureuse. Dehors l’orage gronde et la pluie qui tambourine nous tient tous éveillés, dans l’espoir que la nuit suffira à purger le ciel.
Soupe traditionnelle de légumes, belle assiette de sauté de porc aux herbes et pâtes, flan vanille agrémenté d’un coulis de framboise.  On savoure, en engageant la conversation entre allemands, belges et parisiens.

Couchés de plus en plus tôt, toute la troupe se laisse sombrer dans les bras de Morphée sous les effluves de gâteaux au four… malheureusement non destinés au petit-déjeuner du lendemain !

Bilan : D+ 645 m ; D- 525 m / 14,6 km

 

Jour 6 : Refuge du Chésery (Suisse) 1981 m – Refuge de la Golèse 1662 m, samedi 6 août.

Le petit déjeuner est programmé à 7h30. Derniers préparatifs sur la terrasse bien humidifiée par la nuit orageuse et pluvieuse, top départ peu avant 8h30. Le ciel est tout dégagé, le lac verdoyant et lumineux. Nous apprécions la fraicheur matinale. Démarrage par la rive droite du lac, à flanc de la pente, avant de monter en direction des « Portes de l’hiver », à 2096 m. Au col, la vue est plongeante et grandiose sur la vallée de Samoëns avec au loin Sixt Fer à Cheval, et face à nous le massif des Dents Blanches. Redescente sur les Pas jusqu’à l’auberge de Lapisa, belle bâtisse en bois, fleurie à la mode suisse où quelques membres s’accordent un petit café en terrasse ! Vue superbe sur le massif voisin et le glacier qui s’en détache. Une fois quitté la terrasse, ce sont les fesses rosées de trois cochons charnus qui captent notre regard avant de s’attaquer à la montée au col de Coux (1920 m).

Nous atteignons Coux où nous découvrons des traileurs tirant plus ou moins la langue, selon résistance personnelle et surtout à la vision de la grimpette qui les attend sur la crête ! C’est ici que se dessine la frontière franco-suisse. L’ancienne maison des douaniers est en réhabilitation et deviendra bientôt un refuge pour la randonnée. Les chèvres nous réservent un accueil ludique avant que quelques-unes d’entre elles ne s’emparent en un temps record du pique-nique de Béatrice qui enrage, une fois installée pour le repas ! L’alerte générale est donnée, les bâtons s’agitent pour tenter de reconquérir notre espace vital et notre salle à manger !

On lève le camp vers 12h45, anticipant un éventuel changement de temps et c’est reparti en mode descente ! Après les chèvres, épreuves des vaches qui obstruent le passage. Intervention musclée de Victor qui en vient à bout, la voie est à nouveau libre ! On peut poursuivre. La descente est en partie en forêt sur un itinéraire mixte vélo/marcheur jusqu’au replat de Chardonnière, avant de rattaquer en montée jusqu’au refuge de la Golèse, imposant chalet en bois agrémenté d’une grande terrasse qui nous tend les bras, vue panoramique assurée. Arrivée vers 15h. La jauge habituelle est maintenue : 50 cl pour tous, Bière du Mont-Blanc à la pression, entre bonde et blanche. La carte de la maison active les papilles de certain.es et après un débat animé sur les 7 péchés capitaux, celui-ci s’oriente entre tentation et gourmandise pour finir par une première commande fromage blanc pour Josiane et Victor, suivis de près par Marie-Régine ! Georges change de braquet et craque pour une glace Génépi/myrtille/chantilly ! Hélène et Françoise, nettement plus raisonnables, se contentent de rhum-raisin /myrtille (2 parfums et non 3 selon certaine…!). Un charmant poupon anime la terrasse dans les bras de sa maman. Marie-Régine, attendrie par la scène, demande avec bienveillance aux parents : « Il a combien de temps votre bébé ? » La date de péremption n’étant pas dépassée, tout le monde est rassuré, sourire aux lèvres ! Nous faisons également la connaissance de Kissan, le guide népalais qui fait ici sa saison estivale.

Nous nous installons ensuite dans notre dortoir « privatif », impressionnés par les lits king-size pour la plupart ! Pénurie d’eau bis repetitas… et douche interdite, mais toilette à l’eau chaude pour le plus grand plaisir de chacun. A défaut de lac, on se maintient propre malgré tout ! Aux dires de certains, la nuit fut ponctuée de nombreux concerts de grandes orgues. Chacun se reconnaîtra !

Bilan : D+ 600 m ; D- 940 m / 15 km

 

Jour 7 : Refuge de la Golèse 1662 m – Refuge Alfred Wills 1807 m, dimanche 7 août.

Réveil 7h. Le temps de ranger « Naples » dans le dortoir, nous rejoignons notre table dressée pour le petit déjeuner où un savoureux pain nous attend ! A 8h tout le monde est prêt sous le soleil, tandis que la vallée, baignée par une magnifique mer de brouillard, nous offre un point de vue saisissant. Nous démarrons notre descente sur Samoëns. Une fois atteint le brouillard, et passés sous le plafond nuageux c’est finalement avec satisfaction que nous sentons une certaine fraicheur. Grande descente en forêt avant notre arrivée aux abords de la petite ville. Tristement nous prenons congé de Georges, contraint d’écourter sa randonnée pour rentrer à Lyon. Un nouveau marathon auto-stop et train l’attend.

Nous poursuivons par une longue pérégrination le long du Giffre, amusés par le ballet des canoés et agités par l’intense trafic VTT, piétons, coureurs, cyclistes qui nous changent de l’ambiance montagne. Les estomacs se faisant sentir, la pause déjeuner est actée avant d’attaquer la montée, non sans peine pour le choix de l’emplacement final !

La montée en direction du Lignon reste assez fréquentée et touristique. Passage à la cascade et halte photos avant de s’engager dans les 500 m de dénivelée restant qui nous incitent à tirer la langue en vue de la fin de l’étape et de la bière espérée. De beaux points de vue jalonnent un cheminement agréable. L’arrivée est sportive avec slalom entre les gouttes de pluie, de plus en plus denses, jusqu’à humidification totale ! Sprint final pour tenter de sauver un coin de vêtement sec, en vain ! Nous découvrons avec bonheur le petit chalet annexe, dédié au couchage où les dortoirs « Fruitière 1 » et « Fruitière 2 » nous tendent les bras dans un recoin juste pour nous. Installation rapide, il n’y aura pas de douche là non plus, de toute façon nous sommes bien humides et attendrons de sécher dans la chaleur du chalet repas, vite augmentée par les caquelons car ce soir… fondue pour les volontaires ! Erreur de dosage semble-t-il pour le bonheur du coin de table concerné ! Les babines sont en telles effervescences qu’elles attaquent l’émail de la casserole. Razzia assurée, ambiance prononcée et joyeux échanges après retrouvailles avec nos jeunes compères, le Messin solitaire et les 2 sympathiques frères. Bonne nuit réparatrice après cette journée endurante.

Bilan : D+ 1240 m ; D- 1090 m / 27 km

 

Jour 8 : Refuge Alfred Wills 1807 m, Refuge Tupilak 1100 m, Les Houches, lundi 8 août.

Une grosse… très grosse journée attend une partie du groupe…

Après une petite toilette en plein air, départ pour la montée au lac d’Anterne peu après 8h30. La lumière est belle dans cet environnement au relief montagneux saisissant, l’itinéraire tranquille et sauvage, on se régale avec cette sérénité matinale aux sons des troupeaux de moutons. Passage vers le lac puis nous atteignons le col d’Anterne, à 2257m. Les paysages avoisinants sont étonnants et nous percevons les vagues dessinées par les moutons. La descente nous conduit au chalet Moëde d’Anterne, grosse bâtisse qu’il semble préférable d’éviter pour l’hébergement, le côté sur-fréquentation lui enlevant du charme.

Etonnamment une embardée de moutons nous surprend par sa course effrénée. C’est avec grande tristesse que nous apprenons plus bas que plusieurs d’entre eux ont déroché dans la panique générale due à une confusion entre chiens et troupeaux.

Une grande descente nous conduit au Pont d’Arlevé agrémenté de quelques ruines avant de reprendre la longue montée vers le col du Brévent. Nous choisissons d’avancer le plus possible avant le repas mais les estomacs auront bientôt raison de nous et le pic-nic s’impose aux abords du sentier, là où un espace pause est rendu possible. Pas le temps de trop s’attendrir sur les sandwichs, sachant la progression à venir pour l’après-midi. La montée au col est de plus en plus sauvage, pentue et minérale, c’est assez impressionnant et magnifique. Heureusement les nuages nous rendent la grimpette tempérée, pour la grande satisfaction de tous !

Au col, spectacle bluffant lorsque se dessine en majesté le Mont-Blanc et les différents sommets qui semblent atteignables de la main ! C’est grandiose, un véritable décor surnaturel en cinémascope ! Se décide alors une session du groupe, option Chamonix, télécabine et train pour Les Houches, ou poursuite sur les jambes au-dessus du lac du Brévent et redescente par le refuge de Bellachat, objectif 2100 m de dénivelée… Pour l’option piéton, le mode trail est adopté, mollets et genoux semblant disposés à avaler la tâche ! Un arrêt boisson et petites graines s’impose au refuge, baigné par un autre point de vue à couper le souffle sur toute la chaine. On ne regrette pas ! Impossible de trop traîner, la route est encore longue et bien chatouillante pour les jambes mais la forme est au rendez-vous ! Le parc de Merlet est atteint, sortie des derniers visiteurs de la journée. On continue notre jeu de piste pour retrouver le Christ-Roi, difficilement évitable compte-tenu de sa taille massive ! Enfin nous pouvons rêver bière, les toits des habitations nous permettant d’espérer une arrivée très prochaine. Effectivement, retrouvailles réussies avec la partie dissidente du groupe, mais grosse déception avec nos bouteilles de bière de 25 cl, même pas locales… c’est un comble en plein cœur de la naissance de la Bière du Mont-Blanc !

Accueil sympathique, on recroise des connaissances de Bise et de Wills ! Aux premiers abords le gite s’avère plutôt agréable, chambre et salle de bain confortables, mais désenchantement assez rapide après passage par les assiettes et le petit-déjeuner en autogestion : pas de produits typiques du cru, la rentabilité économique prend le pas sur le détail local qui ferait la différence et le plaisir du randonneur…

Berceuse inutile après la marche de la journée et la descente commando de l’après-midi ! Endormissement immédiat assuré !

Bilan : D+ 1450 m ; D- 2100 m / 25 km

 

Jour 9 : Refuge Tupilak 1100 m, Les Houches – Gite de Fioux 1505 m, mardi 9 août.

Réveil sans pression aujourd’hui, l’étape étant courte. Le petit déjeuner a été laissé à disposition des convives. Quelques difficultés à couper les boules de pain sans s’entailler les doigts ou massacrer les tranches et soupe à la grimace devant les confitures. Déception confirmée à la vue de nos pic-nics tout autant industriels : pâté Hennaf… carré Kiri… et gâteau italien chimique… un peu à pleurer. Heureusement l’étape attendue ne nous mettra pas l’estomac dans les talons.

C’est le jour de la séparation définitive pour une partie du groupe, l’équipe corse rejointe par Marie-Noëlle, qui boucle là sur parcours GR5 et espère bien rejoindre Lyon en train sans fausse note ! L’équipe en piste repart en direction du village des Houches, sur l’autre versant. Traversée du chef-lieu avant d’atteindre le sentier qui chemine souvent « droit dans le pentu », aux abords de la Verte des Houches, célèbre piste de descente du Kandahar, sous un soleil bien piquant. On double un duo de caniches dont la propriétaire italienne transporte avec attention le thermos rose de ses progénitures ! A chacun sa vision de la randonnée !

Arrivés au col de « Voze » (Voza dans le texte) , petite pause devant Marie et Jeanne, célèbres wagons du petit TMB. On admire le paysage connu, mais toujours aussi magique, les aiguilles de Chamonix au loin et l’Aiguille du Goûter au-dessus de nos têtes. Le cheminement est facile pour redescendre sur Bionnassay en direction du refuge de Fioux. Petite pause repas avant, devant un charmant chalet où l’on s’approprie un banc « dahu » difficile à stabiliser ! Hennaf et Bridou régalent l’assistance… heureusement, vite réconciliée à l’arrivée à Fioux : après passage dans le bassin pour une trempette rafraichissante des doigts de pied et des mollets, haro sur la tarte aux myrtilles maison, le fromage blanc ou la coupe de glaces et les cafés !

Après-midi total farniente sous le Goûter et face au Mont Joly. Cerise sur le gâteau, la propriétaire nous propose même de faire tourner une machine pour nous ! Reposés, propres et linge parfumé, la Dolce Vita à Bionnassay ! Une sympathique bière rousse du Mt Blanc s’invite pour finir les chips et les petits saucissons Bridou de Tupilak ! On apprécie notre régime farniente, prolongé par une agréable tablée pour le repas du soir avec un couple de retraités du CAF de Pontarlier. Les échanges sur les bons plans rando sont soutenus, d’autant qu’ils s’avèrent experts des Hospices du Grand St Bernard ! Le dîner maison nous ravit entre salade composée rafraichissante, poulet basquaise parfaitement cuisiné et fromage blanc/myrtilles. Nuit clémente annoncée, sous le soleil rosissant du Goûter !

Bilan : D+ 700 m ; D- 300 m / 9 km

 

Jour 10 : Gite de Fioux 1505 m – Chalet du CAF des Contamines 1160 m, mercredi 10 août.

Petit déjeuner programmé à 7h pour éviter la montée qui nous attend par trop grosse chaleur. Tristan livre un combat contre le couvercle du pot de yaourt maison qui se termine par un KO de son verre de jus de pomme. Inondation sucrée de la table, du coussin de chaise et du sol… sous le ravissement de la propriétaire qui parle déjà d’opération Karcher à suivre ! Le pain est délicieux, la confiture maison et les pic-nics du midi à notre goût, oublié Tupilak !

A 8h, on reprend la montée au col de Voze en vue de rejoindre la passerelle du glacier par le sentier supérieur, beaucoup plus panoramique. Nous atteignons le plateau de Bellevue, agrémenté d’une belle table d’orientation pour réviser la totalité des massifs : Aravis, Warens, Ayères, Fiz, Pormona, le Buet, Le Brévent, et tout l’enchainement du massif du Mont-Blanc !

Nous poursuivons entre montée, redescente, flanc de montagne, à l’ombre des bois ou des nuages passagers. Le sentier est escarpé jusqu’à la passerelle, annoncée de loin par le bouillonnement des eaux agitées du glacier. Le débit reste impressionnant malgré la grisaille saisissante du glacier. Le sentier continue avec la montée au col de Tricot. De nouveaux nuages appréciés nous protègent d’un trop fort ensoleillement et le petit air local est bienvenu. Cette agréable progression se termine par une variante panoramique sur la vallée de Sallanches et le massif des Aravis, la vue d’ensemble est superbe. Le col du Bonhomme, atteint vers 10h30, s’annonce déjà bien fréquenté. Petite pause rapide afin de démarrer la descente et les lacets sur les chalets de Miage avant trop d’affluence. Des Coréens croisés dans le sens de la montée nous font peine, couverts, encapuchonnés, gantés, surprotégés et surtout ruisselant sous un tel amas de protections !

La descente est belle face aux Dômes de Miage et plongeante sur les chalets du même nom. On « s’octroie » un petit mazot privé, à l’écart, pour profiter du pic-nic et de la douceur de vivre. La gourmandise nous mènent ensuite aux Chalets de Miage qui semblent malheureusement victimes de leur succès et pâtir d’un service désorganisé : on attendra longuement nos glaces des Alpes, mais bien récompensés par une framboise et un chocolat intensément gustatifs !

Nous reprenons la montée en direction du refuge du Truc, beaucoup plus apaisant, regrettant presque d’avoir cédé à la fréquentation de Miage. S’en suit la descente en vue des Contamines. Arrivés à la Frasse, jeu de piste pour trouver la maison de Michel, ami de Béatrice, prévenu de notre passage. Accueil en fanfare, bières du Mt Blanc, café, fruits frais, petits macarons, on va prendre pension !! On repart avec même avec ses tomates, abricots et pêches pour le lendemain !! Tupilak peut prendre de la graine !

Etape culturelle avec la très belle exposition Samivel en plein air, puis atelier réparation lunettes pour Tristan, toujours sous la bienveillance de Michel. Le CAF est atteint et de nouvelles bières locales, La Marmotte de Saint Gervais, moussent déjà sur la terrasse pour arroser une joyeuse fin de journée contaminarde, avant la douche et le repas du soir partagé avec Jérôme, trailer affuté, originaire du Beaujolais et vivant en Irlande !

Bilan : D+ 920 m ; D- 1270 m / 16 km

 

Jour 11 : Chalet du CAF des Contamines 1160 m – Refuge Croix du Bonhomme 2433 m jeudi 11 août.

Petit déjeuner 7h, pas le meilleur que l’on ait pris ! On retrouve Jérôme, déjà prêt à avaler ses 34 km de la journée jusqu’au refuge de Balme dans le Beaufortain. Nous serons plus modestes pour notre étape ! Départ rafraichissant le long du Bon Nant (« Nant Borrand » dans  sa partie supérieure) jusqu’à Notre Dame de la Gorge, après une seconde exposition plein air de superbes aquarelles de montagne, représentant les espaces locaux. Nous quittons Notre Dame de la Gorge vers 9h, la montée est déjà bien fréquentée. Des anglaises au pas de course… vite doublées lors de leur pause oxygénation !

Petit café au refuge de Balme pour Tristan et Françoise, agrémenté du chocolat mendiant de Tristan ! Nous récupérons un 6ème membre pour la montée au col du Bonhomme. Un monsieur de Cluses, à l’accent du cru, qui raccroche avec nous pour pallier à son léger handicap visuel, tout content de pouvoir suivre notre rythme sans risque jusqu’au col que nous atteignons vers 12h30. La vue est traversante, côté Mt Blanc et côté Miage où les traces du réchauffement climatique se manifestent tout autant sur les sommets et le glacier. Pause photos et pic-nic « wrap » au vent, mais panoramique !

13h40, nous reprenons la route, à flanc de montagne, direction le refuge de la Croix du Bonhomme. De beaux points de vue environnant agrémentent le sentier et le balai de quelques nuages associé à une petite brise nous épargnent le coup de chaud ! Le refuge est atteint une heure plus tard. Nous prenons possession de notre dortoir, le Toubkal. Jusque-là tout va bien ! Cela commence à se dégrader avec la découverte des toilettes sèches… no comment… Incitation forte à partir en quête d’un rocher extérieur pour plus de confort visuel et odorant…

L’intérieur, étape forcée pour cause de vent extérieur et de manque de place abritée, est un peu à l’image du reste, ça tourne en mode « usine », au milieu des amas de mouches agitées contre les vitres… Inutile de rechercher toute poésie ambiante ! On se console avec nos pintes des Brasseurs Savoyards ! Repas du soir bruyant compte-tenu de la grosse capacité d’accueil du refuge. Nous partageons la tablée et une croziflette aux légumes avec un jeune couple bien sympathique. Un dessert au chocolat nous redonne le sourire, même si nous l’aurions apprécié un peu plus copieux !

La nuit sera agitée avec des portes bruyantes, des clameurs de voix qui résonnent, et surtout une évacuation hélico à 4h du matin pour un randonneur allemand qui a chuté de son lit superposé. Que d’animations improbables !

Bilan : D+ 1335 m ; D- 50 m / 14 km

 

Jour 12 : Refuge Croix du Bonhomme 2433 m – Bourg Saint Maurice 815 m, vendredi 12 août.

Le petit déjeuner est à l’image du reste, et les mouches sont toujours en faction. Certes le pain est bio et le beurre ramolli pour un tartinage aisé, mais notre satisfaction n’ira pas au-delà ! Un petit coin toilette découvert à l’intérieur, mais bondé, nous fait opté pour le bassin en extérieur, le temps d’un rinçage de dents !

Chaussage compliqué avec un groupe Cairn imposant qui envahit le perron avec sa montagne de balluchons en attente de la mule porteuse ! Il nous tarde de décoller vers des horizons plus sereins ! Nous quittons sans regret le refuge et entamons la descente sur les Chapieux, passage classique du Tour du Mont Blanc. Sentier peu fréquenté à cette heure et encore sous température clémente. Arrivés aux Chapieux, nous retrouvons du monde avec la présence des camping-cars, des cyclistes, des promeneurs et des randonneurs du TMB. Petite pause à l’OT, mais pas de liaison navette envisageable en direction de Bourg St Maurice. Nous maintenons donc l’option jambes pour la fin de parcours.

On repart en longeant d’un côté la rivière, de l’autre la route qu’il va bientôt falloir suivre pour rentrer. La température commence à bien chauffer sur le bitume, surtout que le rythme est soutenu car la route est longue. Courte dérivation en forêt pour récupérer un peu d’ombre avant retour sur le goudron, en quête d’un endroit plus idéal pour espérer pique-niquer au bord de l’eau. Espoirs vains. Il nous faudra nous contenter d’un petit chemin à l’écart de la route.

Réjouis par la lecture du panneau Bourg Saint Maurice et de l’arrivée prochaine, direction immédiate dans le centre-ville vers la réhydratation espérée ! Dernière pinte du Mont-Blanc en terrasse après notre étape de la journée et la satisfaction joyeuse d’avoir bouclé ce superbe périple en 12 jours !

Cette journée mérite d’être dignement fêtée et tout le monde en rêve… Grâce à Victor, un superbe glacier artisanal est déniché ! Tournée générale à trois boules et délectation assurée pour nos papilles aux anges !

La plaisir est renouvelé avec l’assurance de pouvoir avancer notre train et gagner ainsi deux heures sur l’horaire retour, tout en nous autorisant un passage à la fruitière, histoire de constituer un petit stock de Beaufort, voire plus pour les gourmets de fromage ! Bouquet final tout en saveur locale !

Nous montons dans le train en espérant vivement ne pas avoir à revivre notre épopée du départ… Première étape SNCF réussie jusqu’à Chambéry et fin de parcours royal en 1ère classe jusqu’à Lyon ! C’est largement mérité pour terminer en beauté et à l’heure à l’arrivée ! Il est 20h10, tout le monde descend sur le quai dans la chaleur lyonnaise nettement plus étouffante.

Séparation dans le hall sur-fréquenté de la Part Dieu pour rejoindre nos « Hubert » respectifs : le fils de Tristan pour l’équipe de Ste Foy et Georges qui a très gentiment repris son service pour Françoise ! Un grand merci à tous les deux !

Et bien sûr un vif et chaleureux merci à tout le groupe pour la joyeuse, belle et amicale aventure partagée, et enfin un énorme merci à Josiane et Victor pour avoir assuré de mains de maîtres toute l’organisation de cette première partie du GR5 et nous avoir conduits (et supportés !) d’étape en étape dans cet environnement montagnard superbe ! Nous rêvons déjà de la suite et des pieds dans l’eau à Menton, en 2023 !!!

Bilan du jour : D+ 24 m ; D- 1640 m / 16 km

Bilan total de notre étape GR5 : D+ 10 343 m ; D- 9 821 m / 175 km

Participants : Béatrice, Françoise, Georges, Hélène, Marie-Noëlle, Marie-Régine, Nathalie, Tristan

Encadrants : Josiane, Victor

Texte : Françoise

 

 

 

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