Ce jeudi c’est Aravis – Arête du Doigt.
Team Crapahut : Perrine, Fanny, Laurent et Dan
Selon Dan, « le jeudi, c’est Aravis 🙂 »… Et quoi de mieux qu’un des plus longs jours de l’année pour aller se frotter à cette très belle course, en l’occurrence l’Arête du Doigt ?!
Il est un peu moins de 5h30 quand le Caddy démarre de Sainte Foy, pour récupérer l’équipe motivée du jour : Fanny (co-encadrante), ainsi que Perrine et Laurent.
Arrivés au col des Annes, et alors que Dan offre son traditionnel petit-déjeuner de départ, nous vérifions le matériel et nous assurons d’embarquer tout le matériel de grimpe, ainsi que le trio « grosses-crampons-piolet », qui pourrait s’avérer utile face aux névés persistants.
8h05 : top départ ! Les conditions sont parfaites : belle lumière des premières heures du soleil et un aperçu limpide de l’épopée qui nous attend, avec les beuglements de vaches en arrière-plan. Nous passons le refuge du Gramusset vers 9h10, avant de bifurquer pour évoluer au milieu des lapiaz, jusqu’à la base de l’arête.
Alors que nous ne sommes pas encore arrivés au pied de la voie, Laurent a la mauvaise idée de zipper sur un passage plus délicat que prévu.
Cette chute mal contrôlée va occasionner quelques hématomes et égratignures, au-delà d’une frayeur pour l’équipe, et nous rappeler de rester bien concentrés, en zone de confort et orientés « sécurité »… (Et de 1 péripétie !)
Il est maintenant temps de se lancer dans cette ascension. La cordée des garçons part devant, suivie par celle des filles. Les 4 premières longueurs sont roulantes et permettent de construire la confiance nécessaire à la suite des festivités.
Le rocher est sec, les prises sont bonnes et les chaussures accrochent bien. Malheureusement, un mousqueton oublié fera le plaisir d’une future cordée (Et de 2 péripéties !)
Nous passons ensuite dans la « boîte aux lettres », petit trou rocheux propice aux photos, avant de rejoindre le sommet du Doigt. De là , la descente en rappel déversant nous amènera à préférer, pour le futur, la technique du nÅ“ud de Machard à celle de l’assurage/contre-assurage, moins maîtrisée (Et de 3 péripéties !)
Comme une cordée d’allemandes nous empêche d’aller plus vite, nous décidons de faire une pause sandwich, avec une vue sur le massif du Mont-Blanc, où se sont amassés des nuages. Il fallait être prêt à dégainer très vite l’appareil photo pour immortaliser ses cimes.
Sur une incompréhension, nous repartons quelques secondes seulement après Birgitte et Elke, qui avaient fait la même pause que nous, sans qu’on les voie. Nous voilà donc condamnés à aller à leur vitesse sur le reste de l’itinéraire, plus grimpant.
Frustrant… Mais nous préférons nous délecter de l’ambiance du fil du rasoir que nous allons traverser juste après, aérien à souhait et localisé vers le fameux trou de la Pointe Percée.
Arrivés au bout des 8 longueurs originelles, un état des lieux et une décision s’impose : continuer sur du rocher dans le 5ème niveau, pour 3 longueurs et une fin en beauté, ou prendre la tangente, pour plus de simplicité. La verticalité ou la facilité.
Le corps et le mental est plus ou moins attaqué, selon les participants, mais il nous reste du temps pour aller au bout et sortir par la grande porte. Nous le tentons donc. Les encadrants gardent leurs chaussures d’alpinisme, tandis que les participants préfèrent enfiler les chaussons.
Les premiers moves dans la voie confirment notre bon choix, les cordées prenant plaisir à mixer la pratique et obtenir des sensations différentes de la course d’arête.
Les points sont nombreux, le rocher tient bon.
Après un dernier pas un peu technique, nous finissons par sortir de la voie, et ne pouvons que nous congratuler. La croix se tient au sommet et nous observons, avec un grand sourire, toute l’esthétique de ce que nous venons d’accomplir.
5h40 de voie (pour un maximum annoncé de 6h), nous mangeons la fin de notre casse-croûte au sommet, avant de suivre les points rouges qui nous raccompagneront jusqu’au refuge. Les 2 névés sur le chemin ne nécessiteront pas de cramponner, et le reste de la rando se fera dans une autre belle lumière, celle de fin de journée.
Après plus de 11h d’activité, nous regagnons la ferme, et repartons dans la foulée, après l’achat de quelques canettes de célébration.
Il nous restera tout le retour pour débriefer, s’échanger les photos et mettre de la glace sur les bobos, avec nos visages illuminés de cette journée bien remplie.
CR de Laurent G. Merci :-
Jeudi Aravis Arête du Doigt 19 juin 2025