Alpi_2023-06-25 Meije Orientale
Samedi 24 juin, 8h du mat, devant le Ninkasi Gerland, 6 crapahutiens se sont donnés rdv pour défier 2 mythes. La french IPA et la flower blanche ? Non, le mythique refuge de l’aigle et le sommet de la Meije orientale.Début de l’ascension à 11h au pont des brebis, il fait chaud mais le début de la course est ombragé en forêt. Le groupe avance à bonne allure.
12h30 pause déjeuner au pied des premiers névés. On chausse les crampons puis on les retire puis on les remet etc etc..
A l’attaque de l’arête après le col du Bec, nous partons du mauvais côté. Le rocher est pourri et l’exposition réelle. On s’encorde pour retrouver le bon chemin. Passage de la vire Amieux sans difficulté puis on prend pied sur l’immense glacier du Tabuchet. Les derniers pas sont lourds, altitude 3450m.
Le refuge de l’aigle porte bien son nom. Un T1 posé au sommet qui surplombe le glacier du Tabuchet et de l’homme. Prêt à prendre notre envol.
A l’intérieur 4 tables à droite, 34 lits à gauche sur 3 étages et la cuisine en face de nous. Un ronfleur et personne ne dort.
On profite du coucher de soleil sur la suite de la course qui nous attend demain.
Bière, repas, jeux de société/lecture et au lit.
Dimanche réveil 4h. Tout le groupe à plus ou moins bien dormi et ça se lit sur certains visages.
5h on attaque l’ascension vers la Meije orientale en 2 cordées de 3 alpinistes.
L’accès à la rimaye se fait sans problème puis commence réellement la course. On grimpe sur l’arête par une pente marquée qui commence à laisser apparaître la glace.
L’arête est ensuite une succession de marche sur neige et de pas d’escalade. La difficulté ne pose pas de problème au groupe. La vraie merveille de cette aventure se trouve tout autour de nous. Il y a cette ambiance de haute montagne. On est entouré de glaciers immenses en train de s’ouvrir avec l’été , des sommets rocheux qui frôlent les 4000m d’altitude, un panorama à perte de vue sur l’ensemble des Alpes et ce petit soleil qui se lève doucement et apporte chaleur et luminosité sans nulle autre pareil.
3891m, le sommet est atteint à 6h30. On profite de l’instant car on sait qu’on a de la chance car toutes les conditions sont réunies.
Le doigt de Dieu se dresse face à nous, la barre des écrins, le mont blanc au loin.
On se check mais on sait qu’il va falloir être encore vigilent pour la descente.
Quelques pas de désescalade, un rappel et nous voilà au refuge de l’aigle. On récupère les affaires laissées le matin puis direction la vallée et la fournaise de ce dimanche caniculaire.
En suivant le bon itinéraire, la descente est vite avalée comme les traditionnels pinthes prises à la Mecque du ski freeride : La Grave.
Un grand merci à notre encadrant Dan qui nous a permis de vivre ce moment privilégié. Et un énorme merci à l’ensemble des participants qui ont apporté bonne humeur et partage d’expérience, des valeurs si bien ancrées au club de Crapahut.
Bonne semaine à tous.