ski_13-04-2024_WE Mont Blanc
L’ascension du Mont Blanc, cet objectif tant convoité arrive enfin.
Nous décidons de partir de Lyon dès le vendredi afin de profiter d’une nuit moins écourtée mais la nuit à l’auberge de jeunesse ne nous apporte pas le repos escompté car nous sommes réveillés en pleine nuit par des gens bourrés; odeur de vinasse, cris, portes qui claquent que tu aurais envie de faire rimer avec têtes à claques.
Le réveil est dur, le petit déj. vite avalé dans le bar/ salle commune de l’auberge aux effluves d’alcool encore bien présents dans l’air.
J1 ; 6h45, nous sommes devant les remontées de l’aiguille du midi car on veut faire modifier nos «boarder pass» benne n°41 embarquement à 11h10 et pouvoir monter plus tôt (Un conseil; Anticipez la réservation de ces satanées bennes)
Grand merci à Michel au passage qui a réussi à nous négocier avec brio un embarquement dès 7H30.
C’est parti, on décolle (Oui ambiance aéroport) l’aventure commence enfin.
Depuis le plan de l’aiguille, la montée au refuge se fait sans grosses difficultés. Quelques passages de désescalade dans les rochers et sauvetage d’un couteau tombé malencontreusement une trentaine de mètres en dessous de notre trace. David en crampons, piolet s’y colle délicatement afin que le précieux métal ne finisse pas au village des Bossons.
Cette séquence émotion passée, nous poursuivons jusqu’au refuge. La jonction est impeccable, ça passe sans s’encorder et en toute sécurité.
Enfin nous arrivons au refuge des grands mulets dont l’accès terminal se fait à pieds avec l’aide de câbles ou chaînes. Au refuge, nous retrouvons Michel N. et Hervé C. qui font cordée autonome.
J2; Réveil (Pour ceux qui ont réussi à dormir) à 2h45 et nous partons skis aux pieds à 4h15 (La descente du refuge en crampons et encordement pour certains est toujours un peu chronophage)
Les échanges d’informations de la veille nous imposent un changement d’itinéraire. L’arête des bosses en glace nous est fortement déconseillée et nous ferons l’ascension par les plateaux, le corridor et le mur de la côte.
Le rythme est correct jusqu’au pied du mur ou la glace implique à nouveau crampons, piolet et encordement.
Le souffle est court, les sacs (trop) lourds. Nous y brulons quelques cartouches dans ce passage en glace. Les crampons acier 12 pointes sont appréciables.
A midi, fouettés par un vent assez violent, nous décidons à contre cœur de stopper.
Nous sommes en dessous des petits mulets, altitude 4520m selon l’altimètre ; il reste à peine 300m mais il faut penser au temps de la descente et la dernière benne à ne pas rater.
Nous descendons par la face nord dans un environnement grandiose parmi les séracs..
Le sommet n’a pas été atteint mais le voyage fût lunaire.
Résumé: J1: 5km 810m+ / J2 : 17 km 1650m+ ; 2460m –
Participants ; Sigolène N Samuel R Laurent G
Encadrants ; Patrick P et David T
Photos ; Tous – Texte ; Patrick
